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Lettres à Albert Eugène Joseph Titus

année scolaire 2011/2012

lundi 2 janvier 2012, par Frederic Praud

Une rencontre mémorable dont les élèves vont vous parler à travers leurs courriers au témoin


« Un lien s’est installé entre nous » : ce que les élèves retiendront de cette rencontre :
« Le message de respect et de tolérance que M. Titus nous a inculqué » :
« Il ne faut pas se fier à ce qu’on entend des autres pays, ne pas juger les gens avant de leur avoir parlé, ne pas critiquer. »
Les élèves s’accordent pour dire que « les hommes sont tous pareils, peu importe l’origine. », « Quelle que soit l’origine ou la couleur de peau, nous sommes tous les mêmes. Il faut voir plus loin que la couleur de la peau. », Les multiples origines de notre intervenant les ont d’ailleurs frappé.
Quant au racisme qui est malheureusement une réalité ils déclarent : « Ça ne sert à rien d’être raciste. C’est un exemple de la bêtise humaine. »
De plus, le terme « étranger » les interpelle : « Nous sommes tous des étrangers car quel que soit l’endroit sur terre où nous irons, nous serons toujours étrangers à ce lieu. »
Pour contourner ce racisme, cette peur de l’autre, la solution viendrait à la fois de la communication : « Il faut aller vers les gens qu’on ne connait pas, les respecter et les aider », « je pense que son message est qu’il voulait que l’on comprenne que pour se connaitre il faut déjà se parler » et du voyage.

La vie comme un voyage :

Certains insistent sur un « parcours difficile » et l’extraordinaire voyage d’un homme « parti de son pays sans savoir qu’il n’y retournerait plus. » Le mot « compassion » est d’ailleurs revenu plusieurs fois, à l’occasion par exemple de l’évocation des conditions de vie en Afrique : « Chez nous on se plaint, mais chez les africains c’est pire. »
Pourtant, les élèves ont pris conscience de l’importance du voyage initiatique qui va de pair avec toute migration : « En quittant son pays il a découvert beaucoup. » « Toute sa vie, il a parcouru de grandes étapes. »
Les élèves ont compris que M. Titus a bien vécu ses voyages successifs car « il a tout fait pour s’en sortir. » Et comment ? Parce qu’ « il aime les gens et va vers eux. » « Il a positivé ses voyages comme étant une chance pour lui, une nouvelle aventure »
En définitive, c’est une question de curiosité, de la part de celui qui voyage : « ll aime découvrir de nouvelles choses », « ses voyages l’ont surpris, ils lui ont été très instructifs. », comme de la part de celui qui accueille le voyageur : « Il a été bien accueilli grâce à la curiosité des gens ;3
M. Titus fait incontestablement rêver au « Voyage qu’on peut faire en une vie, la chance qu’on peut avoir parfois ! » Car le voyage est devenu pour eux une condition d’ouverture d’esprit, un projet : « il faut voyager, voir, découvrir d’autres cultures. »
Ils ont eux-mêmes voyagé durant ces deux heures, grâce à cette peinture vivante de l’Afrique « c’est bien pour notre culture générale », glisse d’ailleurs un élève à ce propos et ont laissé libre cours à leur imagination, en témoigne l’enthousiasme poétique d’un autre : « J’ai appris que les cactus parlaient et que les dromadaires dansaient. »
Un guide en cet intervenant « charismatique » :
Ont été cités : « La sensibilité et le grand cœur de Monsieur Titus », sa « sympathie et son ouverture d’esprit », sa « joie de vivre » et sa « gentillesse. » Comment contredire les élèves ? Ils ont salué le geste : « j’ai apprécié qu’il se déplace rien que pour nous raconter sa vie », « Il a pris de son temps pour nous parler », « il a eu le courage de venir s’exprimer pour nous dire qu’il ne faut pas avoir peur d’aller vers les autres et nous offrir le partage de ses expériences. » Les élèves étaient également tout simplement heureux qu’on « s’intéresse à eux », heureux d’avoir la chance d’assister à cette rencontre.
La rencontre en un mot : idées des élèves qui reviennent le plus souvent
  Des sensations : « émouvant car il s’est livré à nous sans retenue », « touchant car il parlait avec son cœur », « sincérité » « drôle », « passionnant », « enrichissant. »
  Une certaine ambiance : « bonne humeur », « peu commun. »
  Des concepts proches de la tolérence : « famille », « respect », « solidarité », « ensemble », « amour », « communication », « paix », « égalité », « harmonie. »
  Autre aspect perçu par les élèves : « avoir le courage tout quitter », « solitude », « peur », « pauvre », « dur », « conditions de vie différentes »
  Du dépaysement : « culture », « voyage »
J’aime, j’aime pas !
En général, les élèves ont été friand des anecdotes personnelles de M. Titus et de la description de son enfance passée en Afrique, de sa vie en famille, de la culture et des religions africaines. Ils ont été unanimement surpris par le mariage « forcé des jeunes femmes », la « surveillance rapprochée » de celles-ci par les frères et sœur, le « respect qu’avaient les enfants pour les plus anciens. » Les « rapports entre chaque habitant » les ont également interpellés, « le fait que des hommes et des femmes s’occupent d’enfants qui n’étaient pas les leurs » et que les enfants « donnent les noms de « papa » ou « maman » à des hommes femmes croisés dans la rue ». Ils ont cependant été nombreux à évoquer le sort des enfants « battus », preuve que l’autorité de l’époque n’a rien à voir avec celle dont ils font l’expérience aujourd’hui. Ils ont salué le fait de « Partir seul loin de ses proches en étant si jeune » et ont été révoltés par les conditions du voyage en bateau jusqu’à Dakar. Ils ont également beaucoup ri à l’évocation du siège de l’avion non rabattu, à la mention de la découverte des escalators et des portes automatiques comme le summum de la technologie. Certains rêvent encore à un monde parfait : « J’ai été choquée lorsqu’une personne de sa banlieue s’est fait voler son autoradio dans sa voiture j’ai trouvé cela marquant parce qu’aujourd’hui cela ne se fait plus. » Si seulement !
Evidemment et sincérité oblige, les élèves se sont montrés critiques sur plusieurs points : la rencontre leur a semblé trop longue, parfois un peu ennuyeuse (l’histoire du Dahomey ne les a pas intéressé), ils étaient scotchés sur des chaises au confort limité pour une rencontre pas assez « interactive » selon leurs mots. La structure en questions-réponses à également été critiquée, je pense que l’idéal aurait été qu’ils posent eux-mêmes les questions, mais ils n’osaient pas. Ils ont été plusieurs à déplorer l’absence des œuvres picturales de M. Titus mais le « mal » a été réparé, ils auraient aimé voir des photos du pays et de la famille de M. Titus, enfin ils auraient souhaité que M. Titus parle un peu les langues qu’il connait, montre les danses de son pays, les fasse faire aux élèves.
Les tableaux de M. Titus.
Ils « ressemblent à son univers » en tant qu’ils « gardent toujours une trace des origines de M. Titus », évoquent « nature et liberté », « l’enfance de M.Titus », « le voyage », « différents pays ou différentes régions du monde. » Ce sont des « paysages merveilleux » pleins de « gaieté » qui dépeignent la « couleur de la vie » et parfois du « vide. » « La majorité sont en noir et blanc, remarque une élève, pourquoi ? »

Questions à M. Titus :
  Pourquoi venir raconter votre vie ?
  Comment vivez-vous le fait d’être loin de votre pays natal ?
  Pourquoi avez-vous commencé la peinture ?
  Comment était vue la France était-elle vue depuis le Dahomey lors de votre enfance ? Comment y est-elle encore vue de nos jours ?
  Préférez-vous la vie en Afrique ou en France ?
  Pour vous, qu’est-ce qui a été le plus marquant dans votre histoire ?
  Vous définiriez vous comme un « voyageur » plutôt qu’un « migrant » ou un « étranger » et pourquoi ?
  Etes-vous plus heureux maintenant que pendant votre enfance ?
  Comment faites-vous pour dessiner aussi bien ?
  Que ressentez-vous lorsque vous dessinez ?
  Vivez-vous de la vente de vos tableaux ?
  Comment voyez-vous votre voyage aujourd’hui ?
A noter enfin une question posée à mon avis avec sincérité et sans malice « ca fait quoi d’être noir ? » (Le même élève ayant également utilisé le terme « fascination » dans les mots-clés…)

Idées de « conte picard » pour la rencontre à Paris :
Des idées de scénario :
  « Il était une fois une histoire de fromage : un camembert rencontra une chaussette sale, ils firent des enfants et naquit le petit Maroilles. »
  Un mouton qui veut ouvrir des fromageries
  Campagne – une ferme va fermer – ce qui va se passer pour la ferme : les vaches traient leur lait toutes seules, elles s’occupent de la ferme pendant que le patron espère pour rembourser sa dette vendre le lait produit- son rêve : voir toujours les vaches dans les près avec les poules
  Dans nos patelins, y ‘a pas de stade de foot c’est une pâture avec 4 poteaux, et les joueurs sont des vaches.
  Un heureux événement à la ferme
  La naissance d’un veau à 5 pates
  Scénario catastrophe : un virus décime les troupeaux.
  Le Maroilles créé à partir de la bouse d’une vache qui aurait décidé de manger autre chose que de l’herbe.

  Le cliché de l’abominable femme des neiges (la picarde vue par le sudiste) : elle s’habille avec un sac poubelle, boit du vin au maroilles, se déplace en voiture charrette à bras, ressemble à un tas de poils.
Des contes entiers à retravailler :

  Le mouton et le corbeau : « Un jour un mouton est né, mais contrairement à sa famille qui avait la laine blanche celui-ci était noir. Un corbeau sortant de son œuf était blanc. Les années passèrent et ces deux-là étaient au fur et à mesure rejetés car ils étaient différents. Ils se rencontrèrent et se racontèrent leur histoire. Ils devinrent amis. Un jour, le corbeau eut une idée : « et si nous prenions de la peinture ? » Le corbeau se peint en noir, le mouton en blanc. Mais au bout de quelques jours, une pluie violente s’abat sur la petite foret dans laquelle ils vivaient. Retour à la case départ. Nouvelle idée : ils échangent leurs tribus mais cela ne marche pas car le mouton ne peut voler et un corbeau ne peut pas faire ce qu’un mouton fait comme donner sa laine pour faire un manteau aux nouveau-nés, par exemple. Les animaux étaient tristes de ne pas trouver leur place chez eux. Un jour, des chasseurs arrivèrent dans la foret pour tuer les corbeaux. Le corbeau blanc s’envola le premier à leur rencontre, espérant en finir avec cette vie de misère. Des chercheurs crurent alors avoir affaire à une nouvelle espèce et sa famille fut protégée. Tous les corbeaux remercièrent le corbeau blanc qui trouva alors sa place. Mais les chasseurs partis, les loups arrivèrent. Ils voulurent attaquer les moutons. Le brave mouton noir se mit d’abord sur leur passage, prêt à se sacrifier et espérant que sa viande leur suffirait. Les loups pensèrent qu’il était malade et que le troupeau était contaminé. Les autres moutons félicitèrent le mouton noir et l’acceptèrent enfin. Le corbeau et le mouton furent heureux toute leur vie, ils restèrent d’ailleurs en contact. Les apparences sont trompeuses.

  Pourquoi y a-t-il des vaches en Thiérache (orthographe d’origine) : « Un jour un couple d’ches mammifères en exjode de leur pays à cause de une bataille changlante avec des bisons ch’est r’trouvés dans l’Picardie. Ils jont été voir chez Momo car ils j’avaient faim. Ils j’ont commandé eune frite fricadelle avec l’sauce piccalilli.Ils che chont enchuite plut ichi, ils j’ont mangé beaucoup d’maroilles (l’fromage qui chent un p’tit peu fort mais ch’est moins fort dans l’bouche que l’odeur) et pi pâr l’suite ils j’ont eu beaucoup d’petiot et ils j’ont mangé beaucoup d’frites fricadelles. Voilô pourquô les vaches ch’ont dans l’Thiérache, avec nos p’tit patelins d’par chez nous a beaucoup d’chose. Chi vous comprendez rein ches normal. »

  Les picards inventeurs du sucre : « Il était une fois, dans les temps très anciens de la Picardie, une betterave venue de nulle part. Elle se planta dans un champ en jachère et donna miraculeusement naissance à d’autres betteraves. Un jour, un agriculteur qui profitait librement de son dimanche décida de se promener dans un de ses champs. Il tomba sur le terrain en friche et il vit plein de petites choses sortir du sol au fur et à mesure qu’il regardait cette grande étendue de terre. Il crut d’abord que le champ faisait resurgir tous les obus de la bataille de la Somme. Il appelle son fils de 6 ans qui pensa que les champs étaient remplis de « Triopiqueurs », l’évolution de « Taupiqueur » dans Pokémon. Puis il y eut pendant pas mal d’années beaucoup de visiteurs étrangers attirés par ce secret submergé de mystère. Un jour, une personne nommée Daddy découvrit cette énigme. Il déterra une betterave et la lança le plus haut possible pour voir ce qu’il en ressortirait. L’agriculteur étonné ne vit plus la petite chose ovale et ronde. Il pensa que la betterave était arrivée sur la lune. Il y eut dans le ciel une fine pluie de grains blancs étincelant le ciel nuageux de tous les jours. Tout le monde observa ces grains, les sentit, les gouta et c’est ainsi que le sucre est né puis commercialisé par la marque Daddy. »

  Le complot intergalactique : Une vache c’est farouche, elles sont noires et blanches en Picardie. Elles cohabitent avec les betteraves. Leur mission ? Manger toute l’herbe en Picardie, participant ainsi à une lente destruction de la planète. Leur employeur ? un homme bizarre venu de l’espace. Les vaches sont des espions, tout comme des betteraves d’ailleurs, mais elles ne réussiront pas à manger toute l’herbe de Picardie car en Picardie, il y a de la pluie.

Messages

  • Lettre numéro un pour M. Titus

    il vient du Dahomey dans sa famille il y a eu sept enfants. Son prénom complet et Albert J Eugène Titus. Ces prénoms lui viennent de son grand-père, de son père et de son oncle. Il travail à la SNCF et il peint aussi de nombreux tableaux. Il participe à beaucoup de conférences pour raconter l’histoire de sa vie. Il a beaucoup voyagé grâce au travail de son père. Je le remercie d’être venu nous raconter ça au lycée

    lettre numéro deux pour M. Titus
    Albert J Eugène Titus est né en 1949 au Togo. Il passe sa vie au Bénin, ancienne colonie française, ayant eu son indépendance en 1960. Son père faisait parti de l’administration française. Il était traducteur et enregistrait les actes civils. Toute la famille parle français ainsi que la langue yorouba. Les Titus sont de religion animiste. M. Titus part au Sénégal pour participer à l’école des beaux-arts. En 1960 il part avec son père en France. Lors de son arrivée il connaît une vie difficile dans les hôtels ainsi que dans les banlieues et dans 1HLM ou tout le monde s’ignorait. Mais M. Titus est bien à Écully au lycée par les jeunes et au service militaire. Lors de sa carrière en France il fut le représentant en assurance là où il rencontra sa femme ensuite il devient éboueur puis il peint et expose ses oeuvres maintenant il travaille à la SNCF
    signé Romain classe de seconde un

  • lettre numéro quatre pour M. Titus
    Albert Joseph Eugène Titus est né au Togo en 1949 il a passé sa vie au Bénin qui est une ancienne colonie française datant de 1868 et en 1960 le Bénin devient indépendant. Son père travaillait dans l’administration française il était traducteur et enregistrer les actes civils. En arrivant en France il doit apprendre avec son père parlait le français il doit s’habiller à la mode française et après non plus l’histoire de France. En plus il y a le yorouba qui vient du Niger. Leur religion est particulière : ils sont animistes c’est-à-dire qu’ils croient en plusieurs lieux de la nature, aux ancêtres quand il était jeune il est parti au Sénégal à Dakar et M. Titus a fait l’école des beaux-arts. Le Sénégal est lui aussi une colonie française en 1960 toutes la familles part en France et la population l’accueil globalement plutôt bien puis il part en avion la par contre ils ont une vie difficile dans les hôtels puis dans les banlieues puis dans des HLM où toutes les familles s’ignorent mutuellement cependant le jeu ne se Titus est bien accueilli au lycée et au service militaire au cours de sa vie M. Titus devient représentant d’assurance il rencontre sa femme puis il devient éboueur fait des peintures les expose et enfin maintenant travail à la SNCF
    signé Bryan classe de seconde 1

  • M. Albert Joseph Eugène Titus est né au Togo le 23 novembre 1949. Il ne trouve pas gênant d’avoir trois prénoms au contraire il y a trouvé un avantage. Il s’est aperçu que dans le monde il y avait beaucoup de Titus mais qu’il était le seul à avoir ces trois prénoms. Le premier prénom Albert lui vient de son père, le deuxième prénom Joseph lui vient de son grand-père et son troisième prénom Eugène lui vient de son oncle. Il habitait au Bénin avant d’arriver en France. Sa mère était femme au foyer au Bénin. Son père était fonctionnaire français au ministère des finances, il traduisait aussi plusieurs langues comme le français et plusieurs langues africaines. La langue au Bénin était le yorouba mais chez eux ils parlaient le français. En Afrique, l’éducation n’est pas la même qu’en France. Les femmes restent à la maison pour faire les tâches ménagères et les hommes vont à l’école pour apprendre beaucoup de choses et pouvoir travailler à l’avenir. Chez lui et les hommes et les femmes participaient tous deux aux tâches ménagères. À tour de rôle il allait pendre le linge, il mettait la table, faisait la vaisselle, balayer la cour. Mais cela lui a aussi appris à se débrouiller tout seul. Il a huit frères et soeurs.
    M. Titus aime beaucoup la peinture et les dessins. Il a décidé de faire de la peinture son avenir. Un jour il a eu l’opportunité d’exercer sa passion à l’université des beaux-arts du Sénégal. Il était très bon dans ce domaine.
    Un jour comme son père travaillait au ministère des finances en France il a eu l’opportunité de quitter son pays natal pour venir s’installer en France et avoir la nationalité française lui et toute sa famille ont décidé d’accepter cette proposition il a dû ensuite quitter ses coutumes ses amis pour aller totalement vers l’inconnu il a pris l’avion pour rejoindre la France et il nous a raconté une anecdote assez drôle à ce sujet. Il allait à l’aéroport mais il était en retard il s’est alors dépêché comme il a pu mais la passerelle de l’avion était déjà remontée. Dans l’avion les hôtesses se sont aperçues de son absence et ont donc redescendu la passerelle pour lui permettre de rejoindre l’avion. Il découvrit alors pour la première fois de sa vie l’intérieur de l’engin. Il n’avait jamais vu un avion de sa vie, il rejoignit sa place émerveillée et s’assit sur son siège. Mais une étrange impression lui est apparue, il avait l’impression de surplomber le monde entier. Alors une hôtesse arriva et lui expliqua discrètement qu’il fallait abaisser le siège pour être assis convenablement il avait sûrement eu l’air ridicule.
    Le vol s’est bien passé. À son arrivée en France, il a été un peu déçu du paysage lui qui croyait aller dans un monde meilleur. Il trouva cet environnement très sale. Au Bénin il n’y avait ni déchets par terre micro de chien car tout le monde respectait l’environnement. Il a trouvé les Français peu aimables lui qui aimait discuter avec les gens. En Afrique, les gens étaient très souriants et discuter facilement. Dans le métro parisien par exemple les gens restent dans leur coin et ne sont pas ouverts. Il habitait dans des banlieues ou alors dans un hôtel trop petit. Ensuite il a dû aller à l’armée là-bas à tout le monde avait les mêmes uniformes, les mêmes difficultés et s’entraider les uns les autres dans des moments les plus difficiles ils étaient tous égaux il n’y avait aucun cas ni question de racisme. À la sortie de l’armée il chercha du travail mais continuer toute de même à sa passion de la peinture. Il a fait beaucoup de métiers et dans plusieurs domaines différents, il a été éboueur assureur et à travailler à la SNCF.
    Lorsqu’il était éboueur une annonce à son sujet est apparu dans le journal à propos de plusieurs peintures qu’il avait peintes à l’encre de Chine à jour alors qu’il a rassemblé les déchets à l’appel un patron l’appelle et lui demande si c’était bien lui dans le journal et lui a répondu que c’était bien lui et que son patron a été agréablement surpris il a félicité et l’inciter à continuer dans le domaine de la peinture. Ensuite il a travaillé dans une assurance-vie il faisait du porte-à-porte et proposer son assurance aux gens qui voulaient bien le laisser entrer c’est en faisant du porte-à-porte qui la également rencontrer sa femme et se sont mariés et ont eu deux enfants enfin il a travaillé à la SNCF, il aimait beaucoup travailler là-bas car il y avait une excellente entente entre collègues qu’il n’avait jamais connus auparavant.
    Il parlait avec une correspondante belge et s’envoyer des lettres.Ils s’appelaient et s’envoyaient des photos et s’appréciaient beaucoup ; puis un jour il n’a plus eu aucune nouvelle. Il a été très déçu et a donc laissé tomber. Quelques années plus tard il s’est marié avec sa femme et un jour le téléphone sonna. C’était sa fameuse correspondante qui avait interrompu toute relation avec lui. Il a été surpris et lui a demandé pourquoi elle avait stoppé tout contact avec lui et lui a répondu que son père avait voulu qu’elle coupe toute relation parce qu’il était noir il était très surpris et sont restés plus de 30 000 au téléphone à se donner de leurs nouvelles elle était contente pour lui qu’il est pu trouver une femme qu’il aimait à sa juste valeur mais d’un autre côté elle était très déçue elle qui voulait avoir une relation amoureuse avec lui ils sont devenus amis et maintenant se parlent tous.
    Comme quoi la vie d’Albert Joseph Eugène Titus n’a pas toujours été simple...
    j’ai bien aimé ce moment que j’ai partagé avec lui même si c’était un peu trop long merci encore M. Titus.
    Signé Julien classe de seconde 1

  • Cher Monsieur
    nous avons fortement apprécié votre venue au lycée en décembre 2011. Vous nous avez apporté la connaissance de nouvelles cultures. Lors ce que vous nous avez fait part de vos anecdotes nous avons été touchés et très intéressé : surtout celle de la séparation de votre amie qui vous était si chere.. Ce malheur par la faute de ses parents, ce que vous avez appris des années plus tard. Ensuite cette fameuse histoire où vous auriez pu prendre un bateau confortable pour rejoindre l’école où vous deviez aller mes pour toute attente ce fut un bateau misérable, rien n’était en ordre, alors que vos parents ne savaient pas. Puis vient l’histoire de l’escalator,, ceci nous a bien fait rire puisque tout cela est banal enfin, l’anecdote vous vendiez des assurances en faisant du porte en voyant arriver cette femme et ils la nous reprenons ce que vous avez dit : « j’ai toqué, une date à ouvrir la porte et là ce ne fut plus qu’une assurance mais ce fut une assurance pour la vie.Tous ce que vous nous avez dit, tous ce dont vous nous avez parlé, nous l’avons apprécié à sa juste valeur. Tout votre parcours nous a vraiment touché avec ses bonnes et mauvaises périodes. Nous vous souhaitons de continuer à peindre et à raconter des histoires. Vous avez du talent ! Soyez heureux c’est tout le mal que l’on vous souhaite.
    Ludivine, Bénédicte, Sarah classe de seconde trois Lycée d’Hirson

  • Cher Monsieur Titus
    vous êtes venus dans notre lycée en décembre 2011 pour nous faire part de vous souvenir d’enfance vous nous avez raconté voyage en Afrique et votre éducation. Puis il y a eu votre arrivée en France en ce qui nous a beaucoup surpris et le contact avec les autres lors de votre arrivée dans un lycée en classe de seconde. Nous avons compris que lors de votre correspondance avec une française vous avait été déçu quand elle ne vous répondit plus de pression de ses parents. Votre façon de faire est totalement différente de la nôtre, car il y a certaines façon de dire et de faire en Afrique qui ne pourraient pas se faire en France.
    Au revoir et bonne continuation salutations
    Madissone et Mélanie classe de seconde trois Lycée d’Hirson

  • Cher Albert Joseph Eugène
    nous avons le privilège de vous envoyer cette lettre. Nous avons apprécié votre intervention dans notre lycée. Cela nous a permis de découvrir votre pays et le nôtre à une autre époque. Nous avons trouvé triste quand vous et votre correspondante n’avait plus correspondu à cause de la couleur de peau. La conférence était bien mais elle manquait de photos de vous. On vous nous avons vu plein de valeur comme la tolérance le partage et aussi beaucoup de connaissances. Vous êtes aussi un excellent peintre, et un très bon conteur. Au plaisir de vous revoir cordialement
    Jordan et Valentin classe de seconde trois Lycée d’Hirson

  • bonjour Monsieur Titus
    nous avons trouvé votre histoire intéressante car comme ceux-là nous savons comment des personnes habitant dans d’autres pays voient la France. Les traditions en France ne sont pas les mêmes qu’en Afrique car en France il y a plus de liberté mais les choses changent maintenant en Afrique. C’était assez intéressant de voir comment vous vous voyez la France et comment ell est en vrai car il y a beaucoup de discrimination envers vous et parfois les gens vous posait des questions assez personnelles et gênantes. Notre avis est que vous n’avez pas prêté attention aux paroles des autres mais vous avez cherché à les comprendre et connaître leur parler est donc quelque chose de bien. Auparavant nous n’avions jamais entendu parler du Bénin ni des traditions de ce pays. Nous trouverons que vous avez eu des passages dans votre vie assez bizarre pour nous mais pas mal pour vous comme l’escalator ou les portes automatiques. Nous trouvons aussi que l’histoire avec votre ami de Lille était décevante car ce n’est pas juste que ses parents ne veulent pas à cause de la couleur de votre peau, c’est irrespectueux. En fait la France n’est pas du tout comme le pense il y a quand même beaucoup trop de personnes non respectueuses. Des profs nous ont montré des peintures réalisées par vous nous avons trouvé que la peinture avec le volcan et celle avec le coucher de soleil étaient superbes.
    Bonne journée
    Julia et Anaïs classe de seconde trois Lycée d’Hirson

  • Cher Monsieur Titus
    nous vous joignons cette lettre pour vous faire part de nos impressions sur votre intervention au lycée Joliot-Curie d’Hirson. Votre intervention nous a particulièrement plus. Nous avons surtout apprécié lors ce que vous nous avez raconté le parcours de votre vie qui sort véritablement de l’ordinaire. Nous avions été profondément choqués aussi par plusieurs de vos anecdotes comme celle de votre voyage en bateau de Dakar à Marseille dans des conditions difficiles que vos parents ignoraient. Aussi lorsque vous accompagnez votre soeur à des rendez-vous amoureux. Nous avons été aussi surpris par la différence des filles et des garçons au Bénin, les filles ont moins de liberté elles sont plus encadrées cette histoire est choquantes pour nous, les filles françaises ont autant de liberté que les garçons. Pour finir un nouveau compte nous ont plus car il reflète la réalité de la vie quotidienne. Nous n’avions jamais vécu d’intervention de la part d’une personne venant d’un pays extérieur avec un parcours aussi difficile que le vôtre. Nous trouvons cette expérience enrichissante et très intéressante
    souvent dans les écoles que nous avions fréquenté les personnes de couleur n’était pas très bien vu même souvent juger négativement encore aujourd’hui ces jugements sont toujours présents. En général cela se passe comme ça mais vous nous avez prouvé que l’on peut sans problème s’intégrer dans une nouvelle société avec de la volonté et du courage nous vous remercions sincèrement d’avoir accepté de nous rencontrer cordialement
    Ophélie et Fanny classe de seconde trois Lycée d’Hirson

  • Monsieur Titus
    nous vous remercions de votre intervention dans notre lycée et de nous avoir raconté votre passé en tant que migrant. Votre passé nous a intéressé, ce que vous nous avez raconté nous a beaucoup plus, cela nous a permis de connaître vos coutumes, la langue du pays où vous venez. Ce qui est surprenant c’est le respect envers les personnes âgées par rapport à ce qui se passe en France. Il aurait fallu aussi que vous nous habillez vos aquarelles en vrai . Merci au revoir
    Elise et Anaïs classe de seconde trois Lycée d’Hirson

    Pour M. Titus
    tout d’abord nous vous remercions de vous être déplacé jusqu’à notre lycée pour nous raconter votre histoire. Nous pensions que le Bénin était un pays ordinaire mais les aventures que vous avez vécues et que vous nous avez raconté ont changé notre point de vue. Nous n’avions jamais eu l’occasion de rencontrer un habitant du Bénin auparavant. L’histoire de vous et de votre ami nous a particulièrement touché et cela a montré que souvent les gens jugent sans connaître . Nous avons repéré une de vos phrases
    « de la connaissance via le partage puis le respect mutuel »
    merci encore en espérant vous revoir bientôt
    Amandine et Laura classe de seconde trois Lycée d’Hirson

    Bonjour Monsieur Titus
    nous sommes maries et Clémence élève de seconde trois au lycée Joliot-Curie nous avons participé à votre témoignage que nous avons trouvé très instructif. Nous avons beaucoup aimé vos anecdotes cependant nous aurions aimé que vous nous montriez vos tableaux durant votre témoignage. Le souvenir qui nous a le plus marqué et le fait que vous soyez partis du Bénin pour faire vos études en croyant que vous y retournerez un jour mais que vous soyez ensuite arrivés en France et que vous y soyez restés. Nous vous remercions d’être intervenus dans notre lycée.
    Au revoir et bonne continuation
    Marie et Clémence classe de seconde trois Lycée d’Hirson

  • Cher Monsieur Titus
    nous sommes des élèves de seconde trois Marjorie et Camille, lors de votre revenu au lycée vous nous avez parlé de votre vie et cela nous a beaucoup intéressé et instruit. Tout d’abord ce qui nous a le plus marqué ces votre relation avec votre ami par courrier puis vous n’avez plus eu de nouvelles et 20 ans plus tard vous avaient connu la cause de cette absence et c’était ses parents qui selon nous été raciste et qu’il empêchait de fréquenter un homme de couleur noire. Puis ce qui nous a fait rire lors de votre arrivée en France c’est lorsque vous avez essayé les escalators pour la première fois. Nous avons par contre moins apprécié le fait que vous nous avez jamais parlé dans votre langue, globalement nous avons beaucoup aimé vous rencontrer. Marjorie veut vous dire qu’elle a déjà rencontré Lilian Thuram, ce joueur de foot lui avait parlé dans son ancien collège de la lutte contre le racisme. Pour Camille ce qu’il a le plus marqué c’est son voyage en Espagne.
    Nous espérons pouvoir vous retrouver à Paris en mai 2012
    Marjorie et Camille classe de seconde trois Lycée d’Hirson

  • {}Cher Monsieur Titus
    nous vous remercions de votre intervention au lycée Joliot-Curie et de nous avoir fait part de votre histoire personnelle. Nous sommes touchés par le fait que vous avez vécu dans un hôtel pendant un an et par le récit de vos conditions de vie très émouvante. Nous sommes aussi impressionné par la création de vos tableaux. Nous avons trouvé votre revenu intéressante mais vous avez passé trop de temps sur chaque sujet. Nous espérons vous revoir bientôt et entendre une fois de plus vos légendes vos histoires comme celle du renard. Sincères salutations.
    Laurie et Manon
    classe de seconde trois Lycée d’Hirson

    Cher Monsieur Titus
    nous voudrions déjà vous dire que cela nous a fait grand plaisir de vous accueillir dans notre lycée pour nous faire part de votre parcours et de votre vie. Ce qui a retenu notre attention s’est votre souvenir avec votre ami celle avec qui vous échanger des lettres. Le fait qu’elle soit revenue que 20 ans après nous paraît bizarre par contre la raison pour laquelle elle n’a pas pu vous recontacter avant nous a fortement surpris. Quand on vous nous avez raconté ce fait nous avons ressenti de la justice.
    Vos tableaux nous ont profondément touché nous espérons bientôt vous revoir
    Charlotte et Lea classe de seconde trois Lycée d’Hirson

  • Cher Monsieur Titus
    nous vous remercions d’être venu dans notre lycée ce fut pour nous une grande expérience morale et humaine que nous avons tous partagés. Cet entretien nous a appris la tolérance le respect et même le respect de soi-même nous avons apprécié votre très grand courage et votre calme pour gérer les problèmes et surtout lorsque vous étiez victime de discrimination. C’est grâce à des gens comme vous que les personnes de couleur peuvent s’intégrer dans notre société. Votre facilité au contact humain et fascinante, le fait de pouvoir voyager autant et de pouvoir s’adapter aussi facilement comme lors de vos différents voyages nous a beaucoup étonné. Nous sommes par contre déçu parlement que de vos peintures. Connaissance partage et respect voilà ce que nous avons appris lors de cette conférence
    cordialement
    Raphaël et Constant classe de seconde trois Lycée d’Hirson

    Cher Monsieur Titus nous vous écrivons cette lettre pour vous remercier de votre revenu. Votre histoire nous a touché malgré qu’ils n’ayez pas plus de contact avec nous et peu de détails sur votre enfance. Il aurait fallu que vous nous montriez plus d’images on aurait aimé aussi avoir plus de légendes et plus d’histoire sur le Bénin. Le meilleur souvenir que nous avons gardé de votre visite ce sont les deux comptes que vous nous avez racontés ils étaient géniaux. On a beaucoup aimé vos peintures
    Eva et Angélique classe de seconde trois Lycée d’Hirson

  • M. Titus
    merci à vous d’être venu nous faire partager votre histoire. Certaines choses nous ont marqué, comme le fait que vous laissiez vos chaussures chez votre grand-mère avant d’aller à l’école pour être comme tout le monde. Les deux comptes que vous nous avez racontés nous ont aussi beaucoup plus. Certaines anecdotes étaient marrantes comme celle de l’ascenseur et de l’escalator. On aurait aimé plus d’images et de photos de vous ou du Bénin.
    À bientôt
    Alisone et Justine classe de seconde trois Lycée d’Hirson

    bonjour M. Titus
    nous avons apprécié votre venue au lycée Joliot-Curie nous avons aussi aimé votre anecdote sur les escalators car pour nous c’est évident de savoir s’en servir. Nous avons cependant trouvé très triste votre séparation forcée avec votre ami de Lille à cause des préjugés de ses parents. Nous avons bien aimé votre phrase « de la connaissance via le partage puis le respect » car cette phrase réflexe bien la réalité que vous avez voulu nous expliquer. Dans notre ancien collège il y avait un garçon noir qui était très bien intégré et c’était notre ami.
    Lea et Marine classe de seconde trois Lycée d’Hirson

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