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L’hommes qui savait parler toutes les langes

L’hommes qui savait parler toutes les langes

dimanche 7 novembre 2010, par FIROUZEH EPHREME

L’homme qui savait parler toutes les langues

Il était une fois un homme qui arriva dans une ville. Il était à bout de forces, il avait faim, il était à court d’argent, et ne savait où trouver du travail. L’endroit où il était descendu était un port, où les gens venaient de tous les horizons. La ville était prospère, et les marchandises qui y circulaient rendaient les habitants riches.

Au même moment, le gouverneur de la ville était en train d’accueillir des marchands étrangers. Cependant, à cause de la barrière de la langue, la discussion tournait au drame. L’homme s’avança et se mit à converser avec les marchands. Puis il se tourna vers le gouverneur, et dans un dialecte parfait, il dit :

– Il est heureux d’être là, et souhaite que l’échange soit fructueux. Ils sont allemands, ajouta-t-il.

Impressionné par ses prouesses linguistiques, le gouverneur se tourna vers lui :
– Parlez-vous couramment allemand ?

– Oui, répondit l’inconnu, ainsi que l’anglais, le chinois, le perse, l’espagnol, plus quelques dialectes régionaux. Je peux ajouter à cela quelques langues mortes, si vous me le permettez.

– Vraiment ? s’étonna le gouverneur.

– Oui, affirma l’homme.

– Eh bien, que faites-vous là ? fit-il, en balayant du regard ses vêtements usés.

– Je cherche un endroit où dormir et un travail pour manger.

– Étonnant, étonnant ! dit le gouverneur en titillant sa moustache recourbée. Je ne comprends pas pourquoi, avec tant de connaissances, vous ne désirez que les choses rudimentaires de la vie ! Ne valez-vous pas mieux que cela ?

Après quelques échanges verbaux plus approfondis, le gouverneur déclara qu’il lui offrait le poste d’interprète dont il avait besoin. Peu à peu, l’homme apprit le commerce, les échanges de blé, de bananes, de noix, de dattes, d’épices… Il grimpa rapidement les échelons et dirigea bientôt tout le commerce portuaire.
C’était lui qui recevait les marchands venus de tous les pays. Ayant des goûts raffinés, il commença aussi à s’intéresser à l’achat d’étoffes coûteuses mais néanmoins magnifiques, de plumes venues d’oiseaux de pays exotiques, de statues grecques et romaines, etc. Il mit toutes ces marchandises en vente sur le marché du port, mais les habitants n’en voyaient pas l’utilité. Alors l’économie s’effondra au fil des mois.

Quelque temps après, l’homme dut quitter son poste puis son logement, et enfin, le pays. Et il repartit comme il était venu.

Fin

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