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Récit

Les enfants de la banlieue envoyés à Megève pendant la durée de la guerre

Monsieur Marsalet né en 1928 en région parisienne

vendredi 10 novembre 2006, par Frederic Praud

texte Frédéric Praud


Enfance à Aubervilliers

Je suis né le 8 juillet 1928 à Paris 10ème, à l’hôpital Saint-Louis mais j’habitais à Aubervilliers. Mon père était chef de train dans le métro, sur la ligne Villette - Ivry. Ma mère était au foyer car nous étions cinq enfants, cinq garçons.

J’ai vécu à Aubervilliers de mon enfance à mon mariage. J’ai tout fait là-bas : mon enfance, l’école, mes armes politiques et syndicales…Le maire d’Aubervilliers de l’époque, un peu avant la guerre et pendant, était Laval, celui qui nous a fait des grandes misères. J’en ai d’ailleurs subi les conséquences. Ma mère l’a connu avec des sabots, avant qu’il ne devienne maire d’Aubervilliers ! Puis il a monté les grades pour arriver, si on peut dire, tortionnaire pendant la guerre.

Avant-guerre, Aubervilliers était une ville ouvrière avec beaucoup de bidonvilles, notamment à la porte de la Villette. J’ai appris à me battre car mon père se battait déjà syndicalement, politiquement au métro. J’étais déjà imprégné par ses combats. Mon père a certainement fait grève en 1936 mais je n’en ai aucun souvenir. Ma vie a plutôt commencé à la guerre, avec l’exode. C’est là que tout est parti.

Nous habitions un petit appartement dans un vieil immeuble d’Aubervilliers, rue des Cités. C’était un appartement de deux pièces cuisine, à cinq dedans avec une petite pièce de rangement, mais qui était plutôt une chambre pour enfant. C’était la mienne car j’étais le plus vieux. Mes deux autres frères couchaient dans la salle à manger. On dépliait donc les lits tous les soirs et on les repliait tous les matins. Les autres couchaient dans le petit lit, dans la chambre avec mon père. Nous n’avions ni l’eau, ni les waters : ces derniers étaient dans les étages et l’eau dans la cour. L’ensemble se composait en deux immeubles. L’un était au ras de la rue des Cités avec une cour, des petits jardins avec notamment deux marronniers centenaires, des gros arbres, puis un deuxième immeuble dans le fond.

Chaque matin, nous, les enfants, partions tous ensembles à l’école rue du Vivier. On passait donc dans la rue des Cités, rue de la Goutte d’Or puis rue du Vivier. On passait devant quelques usines ainsi que devant notre marchand de bonbons qu’il ne fallait pas oublier. On se faisait des bêtises les uns les autres... Nous n’étions que des enfants de la classe ouvrière car il y avait quelques usines dans le quartier : une usine de peinture en face de chez moi, une usine de ramassage d’os pour faire le suif. Ça ne sentait pas très bon dans le quartier ! Les meilleures odeurs que l’on pouvait sentir venaient de la boutique du coin de la rue quand le patron brûlait son café à la machine. Là, nous avions alors de bonnes odeurs dans le quartier pendant une journée ou deux.

Nous étions tous habillés pareils avec la cape et la capuche sur le dos pour la pluie, le tablier noir ou gris avec les manchettes et tout ce qui s’en suit en dessous la cape… On partait à l’école comme ça pour huit heures, huit heures trente. On revenait à onze heures et demie et l’on repartait vers une heure, une heure et quart jusqu’à quatre heures, quatre heures et demie du soir.

J’ai toujours passé mes vacances à Aubervilliers. Je n’ai jamais quitté ma famille ni mes voisins. Nous sommes partis en vacances au moment de la guerre. Là, ce furent les grandes vacances ! Auparavant, j’étais toujours resté à Aubervilliers. On ne partait sûrement pas loin, ni les uns ni les autres, car c’était un milieu ouvrier. Nous n’avions donc pas l’argent nécessaire pour partir en vacances à cette époque-là, et de plus, il n’y avait pas encore les congés payés ! Ceux-ci n’ont démarré qu’en 36. Avant cela, on restait donc dans les environs. On ne bougeait pas.

On était là dans la cour à jouer avec les uns et les autre : la famille Boulet, la famille Amoureux, la famille Marsalet... C’était la famille poupoule parce que nous n’étions que des coqs. Maman disait : « Je lance mes coqs. Attention aux poules ! » Mais on restait là, filles et garçons, dans la cour de l’immeuble. Nous n’allions pas plus loin.

En hiver, on s’envoyait des boules de neige ; en été, on jouait dans les jardins. Nous étions là tous ensemble... Le seul moment où j’ai dû partir, ce devait être en 1936-37 quand mon grand-père qui tenait une épicerie au sud d’Aubervilliers a construit une maison à Champs-sur-Marne. Je suis parti là-bas en été … peut-être deux fois, trois fois. Nous jouions ainsi entre jeunes du quartier : ceux du 56 et du 58. Les jeunes d’un quartier n’étaient pas plus fiers que les jeunes d’un autre.

Je ne me projetais pas du tout dans l’avenir avant la guerre. C’était la vie de quartier. Les jeunes n’étaient pas rattachés comme maintenant avec des maisons de quartiers, des associations. Il n’y avait pas tout ça à l’époque, excepté les scouts avec le curé… le patronage mais on n’y avait pas accès si on n’allait pas à l’église. Et comme je n’allais pas à l’église, je n’avais pas accès au patronage. Je n’ai été baptisé qu’en 1935. Je devais avoir sept ans et c’était en cachette de mon père ! J’ai ensuite fait ma première communion pendant la guerre à Megève également en cachette de mon père, car il ne voulait pas de ça. Ma mère oui, mais mon père non. Il n’y avait pas de structure d’animation laïque. Après-guerre, en 1944-45, il y eut les Vaillants, avec le parti communiste. Les Cœurs Vaillants étaient issus du patronage.

L’exode en Normandie

Je n’ai compris le départ de la guerre que quand mon père nous a pris, ma mère, mes frères et moi, et nous a mis dans le train pour quitter Paris parce qu’il fallait évacuer la ville. C’était devenu le leitmotiv : il fallait évacuer Paris. Ce devait être en juin 40 car les Allemands n’étaient pas encore à Paris. On ne savait pas où on s’en allait. On a ainsi atterri en Normandie. Le train s’est arrêté en pleine campagne et on nous a débarqués. Des employés de la SNCF nous ont dit : « On ne va pas plus loin ». Nous étions presque à Argentan, en Normandie et l’on a donc fini le trajet à pied sous les bombardements. Il y avait quand même encore de la mitraille !

Toutes les familles et le cortège du train sont arrivés à Argentan, dans l’Eure, et ont cherché des familles d’accueil. Avec ma mère, nous sommes tombés dans une droguerie. Ils nous ont acceptés avec mes trois frères. J’ai ensuite vu les Allemands arriver à Argentan. Ce sont eux qui nous ont nourris parce qu’il fallait bien que l’on mange. On allait à la popote dans la rue du quartier. La quincaillerie donnait sur une rue, mais également sur une autre par derrière où il avait un château ou une grande résidence que les Allemands ont réquisitionné pour en faire leur hôpital. On voyait donc les Allemands partout. Les Allemands installés dans l’hôpital nous appelaient et nous descendaient un panier à la ficelle avec un petit mot dedans. Je ne me souviens plus ce qu’on pouvait aller leur chercher… Je suppose que ce devait être ou des cigarettes ou des boissons. On les remettait dans le panier qu’ils remontaient. On savait qu’ils étaient blessés parce qu’on les voyait avec les bras en écharpe.

Nous allions nous promener à la boutique d’à côté, chez le boulanger, qui nous faisait des petits pains. Sinon, il fallait des tickets… alors on avait droit aux petits pains.

Je ne ressentais aucune peur. J’étais enfant. Le train nous avait débarqués et nous avions été mitraillés : ce fut ma seule grande peur. Je n’ai ensuite pas eu peur des Allemands car ils nous ont donné à manger ! La dame qui nous logeait ne nous donnait pas à manger. Il fallait que ma mère se débrouille. Les Allemands faisant la popote militaire (la popote roulante) où on allait chercher notre manger tous les midis, pour le midi et le soir.

Megève

Puis nous sommes revenus à Aubervilliers au bout de deux ou trois mois. Nous ne sommes pas restés longtemps pendant l’exode.
L’été 1941, je pars pour deux mois de colonies de vacances à Megève, en Haute-Savoie, derrière Chamonix, au pied du Mont-Blanc. J’allais cueillir les myrtilles dans les champs et les bois.

Mais, arrivé le mois de septembre… nous ne sommes pas rentrés. On nous a dit : « Vous ne rentrez plus à Aubervilliers. Vous restez là. Vous êtres évacués. ». Les enfants étaient évacués des villes. Et là, a commencé l’exode des enfants de France. Nous nous sommes demandés : « Pourquoi évacués ? »… Mais nous étions bien, dans des hôtels réquisitionnés. On a commencé à voir arriver des enfants du Havre, de Brest, de Nantes, de Marseille, de Bordeaux, toutes les villes en bordure de mer où il devait sûrement y avoir des problèmes de guerre. Tous les hôtels de Megève ont ainsi été occupés par les enfants.

Je suis resté trois ans là-bas. Nous sommes partis tous ensemble, avec mes trois frères. Nous étions à l’air libre, dans la montagne. Au démarrage, tout allait bien mais quand les enfants des autres villes sont arrivés, cela n’a plus été. Là, je me suis quand même posé des questions. Pourquoi y avait-il des enfants des autres villes ? Filles et garçons mélangés… La ville de Megève a été complètement réquisitionnée. J’étais à l’hôtel Ermitage et mon frère à l’hôtel de Windsor. Il y avait également un hôtel réservé pour l’hôpital et tout ce qui s’en suit. Il y avait également des Allemands mais si je ne sais pas où exactement mais la patinoire nous était interdite quand l’hiver est arrivé.

Les nouveaux arrivants n’expliquaient pas leur exode. Ils sont venus comme nous, comme ça. Il fallait qu’ils évacuent les villes importantes car il y avait sûrement les bombardements de l’époque en 1942, puis 1943. On en a vu arriver encore après. Il en arrivait tout le temps. Ils ont commencé à nous éparpiller en 1943-44 après avoir dû aménager d’autres centres.

La première année se passe, puis la deuxième… On faisait du sport, du ski. On était heureux. J’ai connu Emile Allais, Jeanne Scoutais. Ils venaient nous apprendre à faire du ski.

La bouffe, la nourriture était la seule chose qui nous rendait malheureux. Au démarrage, cela allait très bien, mais avec l’afflux incessant des enfants, le manger n’est pas arrivé comme il faut mais dans certaines poches…Juste avant de partir, certains de nos professeurs et directeurs ont reçu une petite boîte, un petit cercueil… Cela voulait dire qu’ils avaient collaboré avec les Allemands sur notre dos.

Nous étions évacués mais nous avons continué nos classes. Les éducateurs qui nous entouraient nous ont quand même fait l’école. On a continué à apprendre à lire, à écrire, à compter…. J’étais assez bien noté parce que j’étais gentil, sage et intelligent. J’ai appris à lire à des petits enfants de quatre ou cinq ans qui étaient avec nous, sur des livres que l’on m’avait donnés. C’était donc la journée traditionnelle. En été, il y avait le soleil en plus : on vivait alors dans l’hôtel, tranquilles, avec le soleil. Les deux dépendances de l’hôtel, à cents mètres, servaient de salles de classe.

Il n’y avait pas grand-chose à manger… J’ai mangé énormément de choux et de poireaux. C’était poireaux le midi et choux le soir, et le lendemain, choux le midi et poireaux le soir ! La viande, on n’en parlait même pas, alors c’est vrai que quand on était dans les champs, on cherchait les myrtilles, les fraises, tout ce que l’on pouvait manger dans le bois de Combloux.

Les planqués

Comme nous étions quand même dans une ville un peu retirée – Megève était une ville chic – nous avions tous les planqués. Je l’ai compris par la suite. André Claveau, un collaborateur, était là-bas, ainsi que Rubi Rosa…. et Rita Hayworth. On leur a servi de transporteur, de caddy pour jouer au golf. Ils venaient nous chercher pour porter les sacs. On était heureux dans un sens car ils nous sortaient. Nous allions dans la montagne, dans les terrains de golf… Nous avions droit au petit chocolat, aux gâteaux, aux bonbons à l’hôtel du mont d’Arbois, hôtel non réquisitionné mais utilisé pour les gens chics. Alors on était heureux ! C’était évidemment la bataille quand ils arrivaient : qui va porter le sac avec les cannes de golf et le reste ? C’était surtout le mieux noté qui y allait. J’étais donc énormément avec Ruby Rosa et Rita Hayworth. Mon frère s’occupait d’André Claveau qui l’a sorti pour aller dans les cinémas, les restaurants… Ils ont fait du bien, ces gens-là. Vis-à-vis de nous, ils ont aidé les jeunes, mais indirectement ils étaient planqués. Ce sont des planqués et pas autre chose, mais nous n’en avions pas conscience à l’époque.

Nous étions heureux parce qu’ils nous sortaient de notre chambre d’hôtel où l’on mangeait mal et que nous avions le droit indirectement à un petit supplément.

La population de Megève était peu nombreuse. Il n’y avait pas grand monde à l’époque. Les hôtels étaient réservés. On voyait les habitants quand on allait en promenade ou à l’église, parce qu’on allait à l’église le dimanche matin (même moi qui n’étais pas bon croyant…) ! Toute notre vie, même l’école, se passait dans l’hôtel. Chaque hôtel avait ses groupes. Dans le mien, il y avait beaucoup d’enfants marseillais et des gars du Havre.

On a permis à ma mère de venir nous voir deux jours. On écrivait à nos parents. Il n’y avait là aucun problème. Ils étaient rassurés de nous savoir là-bas car quand les avions passaient à Saint-Denis, ils passaient aussi à Aubervilliers puisque nous étions à côté. Ils venaient bombarder tout le coin et c’est vrai que de ma chambre, de ma petite fenêtre, je voyais les éclairs. J’entendais les balles siffler, les sirènes... On ne descendait pas beaucoup dans la cave car elle n’était pas faite pour servir d’abri. A Megève, comme il n’y avait plus tout ça, nous étions donc heureux… indirectement, nous étions heureux.

La déportation, la Résistance et l’histoire des juifs

L’un de mes cousins éloignés est mort à Dachau. A la fin de la guerre, avec ma grand-mère et ma mère, nous sommes allés dans Paris où les noms des personnes mortes étaient affichés.

Il n’y avait pas d’enfants juifs à Megève. J’ai connu plus tard l’histoire des juifs par des photos, mais à Megève je n’ai jamais vu d’enfants évacués avec l’étoile juive pendant les trois ans de présence. Je n’ai pas vu tout ça.

On ne nous expliquait pas du tout l’avancée des Alliés ni le recul des Allemands à Megève. Je n’ai rien vu. Il n’y avait que quelques Allemands… pas grand-chose. Mais le matin de la libération de Megève, à sept heures, je me souviens quand même avoir vu les résistants arriver dans le dessous de bois, derrière mon hôtel, avec leurs fusils. Je me suis demandé : « Qu’est-ce que c’est que ça ? Ça doit être ceux qui viennent nous libérer. » Cela n’est pas allé plus loin. On ne nous a rien dit mais nos professeurs et nos directeurs, eux, ont été emmenés par les résistants… peut-être menottes aux mains… Certains avaient reçu leur petit cercueil. Ils étaient donc déjà fichés depuis longtemps et les résistants les ont pris quand les Allemands sont partis.

Fin 1944, on a vidé toute la jeunesse de Megève, tous les enfants, et je me suis retrouvé à cinq kilomètres d’Annecy, à Proumery, dans un château tenu par des curés. Nous étions encore une cinquantaine d’enfants.
La guerre était finie parce que nous avions le droit d’aller de Proumery à Annecy, au bord du lac, le dimanche. C’est là que j’ai commencé à voir des expositions françaises sur la guerre, le plateau des Glières, les camps, les étoiles juives… Avant j’étais totalement ignorant de tout ça. Pourtant mon père était syndicaliste et au parti communiste, mais, les enfants étaient à l’écart de tout ça. La seule chose que je savais c’est que ma mère nous avait fait cacher les bouquins de l’Humanité dans la cave, dans le tas de charbon au cas où l’on serait venu perquisitionner quelque chose…

Mon père devait être fiché en tant que militant du parti communiste. Il n’est pas parti à la guerre puisque l’on était une famille nombreuse. Mais étant à la RATP, je suppose qu’il a été réquisitionné. Il devait faire parti d’un groupe de sécurité. Il ne pouvait pas partir.

Ma mère avait toujours peur. On ne parlait pas de politique à la maison mais je me suis toujours demandé s’il n’y avait pas des réseaux de résistance à l’intérieur de la RATP … Il ne m’en a jamais parlé et je n’ai pas posé de question !

La Libération

Je suis parti trois ans de chez mes parents. On m’a libéré d’Annecy, si on peut parler de libération, et on m’a remis dans le train. « Ça y est, la guerre est finie, vous rentrez à Aubervilliers ». On s’est retrouvés quatre, cinq, six enfants en direction Paris. J’ai repris mon métro et je suis arrivé à Aubervilliers. Pour moi, la Libération c’est ça.

J’ai frappé à la porte de chez ma mère et mon père. Il devait être dix ou onze heures du matin. Mon père ouvre la porte, me regarde. Il était en train de se raser. « Bonjour jeune homme. Qu’est-ce que vous voulez ? » Ça m’est resté... « Ben papa, c’est Paul ! » Alors là, nous sommes tombés dans les bras l’un de l’autre. J’ai dit : « Attends, j’ai des copains à la gare de l’Est. Ils attendent. Ils n’ont pas à manger. » On a fait des casse-croûtes et on est parti à la gare de l’Est pour leur donner à manger. Eux s’en allaient dans le Nord. Mes frères sont arrivés avant moi, l’un après l’autre.
Je suis arrivé en dernier. Eux sont rentrés avant moi car j’avais été emmené à Annecy où je suis resté cinq ou six mois.

Nous avons recommencé nos études à la fin de la guerre. A l’époque, je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire. J’avais été heureux sans être heureux, mais malheureux quand même car séparé de mes parents. Nous avions mal mangé mais nous étions dans un endroit vraiment spacieux, beau, bien. Nous vivions dans une autre bulle avec nos moniteurs de ski… les fermes dans lesquelles on allait voir les vaches. On nous donnait à manger, du pain. C’était ça la vie ! On était éloigné de nos parents pendant trois, quatre ans, c’est vrai ! Mais, on était complètement en-dehors de la guerre. On peut le dire, on était évacué.

Message aux jeunes

On ne peut plus vivre avec le passé. Il faut le laisser ! Mais il ne faut quand même pas oublier. Il ne faut pas que les jeunes oublient de façon à ce qu’ils ne refassent pas les mêmes erreurs.


Voir en ligne : La Bande Dessinée : Les Migrants

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