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Iran :

La légende du Zal

mercredi 23 septembre 2009

La légende du Zal

Mille ans ont passé depuis la légende du Zal,

Un joyau venu d’Iran.


Aujourd’hui, on raconte qu’en pays perse,

Il n’y a pas si longtemps,

Vivait une princesse.

Elle s’appelait « Paridocht », ce qui signifie « fille de l’ange ».

En guise de cœur, elle possédait le joyau de son peuple : la légende du Zal.


Un jour, un terrible typhon se leva de nouveau sur l’Iran.

Les nuages sombres couvrirent le ciel, et des vents violents se

succédèrent.

La nuit accoucha d’effroyables soldats ni morts ni vivants,

Tous façonnés dans l’argile avec un morceau de pierre à la place du

cœur.

Ignobles et cruels,

Ils décidèrent d’effacer le nom de l’Iran.


Le lendemain, la princesse, affolée, croyant avoir perdu le joyau, le

chercha partout.

Alors les gens le cherchèrent aussi.

À l’autre bout de la Perse, un poète entendit les murmures.

Laissant sa plume de côté, cherchant le joyau d’Iran,

Il parcourut la terre d’est en ouest, et du nord au sud.

Il arpenta les sept royaumes,

Tous séparés les uns des autres par des montagnes et des océans.

Il épuisa sept armures,

Toutes élaborées dans le fer et dans les matériaux les plus durs.

Il lutta contre la faim et la fatigue,

Il affronta les soldats, les morts-vivants,

Ne cessant de hurler en les combattant : « L’Iran et sa légende

resteront vivants ! »

On ne parla plus d’un poète, mais d’un prince dont le voyage dura sept

ans.

Mais le peuple eut l’impression qu’il en était passé soixante-dix,

Et peu à peu, ils oublièrent l’histoire.

En Perse, la princesse continua à chanter les prestiges du passé,

Luttant contre la folie et le désespoir.

Un soir, le prince rentra en Iran.

Confus et triste de ne pas avoir réussi à trouver le joyau aux couleurs

du Zal,

Il chercha son amour, à bout de forces,

Dans une obscurité absolue où seules quelques lucioles guidaient ses

pas.

En ville, une femme répandit la nouvelle en criant :

« Le prince sera parmi nous ! »

D’autres femmes, tenant leurs bébés dans les bras, sortirent de chez

elles.

Les hommes ornèrent la ville aux mille couleurs du jour.

Tous se vêtirent de tenues aux étoffes riches,

Partageant les gâteaux et le sucre,

Invitant les orphelins et les mendiants à les rejoindre.

Tout en chantant la légende du Zal,

Les gens attendirent toute la nuit la princesse qui croyait avoir perdu le

joyau pour toujours.

Puis vint le prince, consterné parce qu’il pensait avoir lutté pour une

cause perdue.

Ce fut alors qu’on entendit un chuchotement à l’autre bout du monde,

Qui monta, monta, jusqu’à devenir un cri :

« On vient pour entendre la légende du Zal ! »


Le prince s’agenouilla devant sa bien-aimée, très estimé de ses

concitoyens et cher aux yeux de Paridocht.

Depuis, on n’entendit plus jamais parler de morts-vivants,

Mais on raconte l’Iran et la légende du Zal.

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